La question de l’environnement, entendu au sens large comme « cadre de vie », touche d’une part aux caractéristiques naturelles de la Région (pollution, qualité de l’eau et de l’air, nuisances sonores, bien-être animal et biodiversité), et d’autre part à ses particularités urbaines.
Les comportements inciviques en tout genre, qui ont un impact sur la qualité de vie dans l’espace public bruxellois, sont, à ce titre, inclus dans cette thématique — hormis les dégradations et le vandalisme qui, en tant qu’atteintes aux biens, sont traités dans la thématique du même nom. Si l’espace public est, de manière générale, ici concerné, certains lieux, comme les parcs et les espaces verts, ressortent comme des points d’attention spécifiques.
Selon l’Enquête Régionale de Sécurité, la pollution, la propreté et les comportements irrespectueux figurent parmi les situations les plus dérangeantes pour les résident∙e∙s bruxellois∙e∙s (ERS 2018). Ces faits ont un impact non négligeable sur le cadre de vie des citoyen∙ne∙s et, par là, sur leur sentiment de sécurité. Ils consistent ainsi en des enjeux essentiels pour la Région. C’est particulièrement le cas pour la propreté. 46 % des citoyen∙ne∙s se disent, en effet, souvent ou toujours gêné∙e∙s par le manque de propreté. Et ces chiffres sont similaires pour les professionnel∙le∙s exerçant sur le territoire : 45 % sont insatisfaits de la propreté dans le quartier de leur entreprise (ERS 2019). Cette problématique se reflète dans les milliers de PV/constats débouchant, chaque année, sur des sanctions administratives communales, auxquelles s’ajoutent les taxes communales en matière de propreté de l’espace public (12 166 taxes en 2019, +35 % par rapport à 2016) mais aussi les PV établis par Bruxelles-Propreté et pouvant donner lieu à des sanctions correctionnelles ou administratives.
Le partage de l’espace public se trouve au coeur de cette thématique : les comportements qui y nuisent à la convivialité et aux déplacements, comme l’occupation privative de l’espace public et les faits d’arrêt et stationnement non règlementaires, nécessitent une attention accrue. Ces derniers constituent d’ailleurs la catégorie d’infractions la plus représentée dans les dossiers SAC des communes (92 % des 197 221 PV/constats dressés en 2019 en RBC).
Une autre problématique à prendre en considération est celle du bruit auquel le∙la citoyen∙ne est exposé∙e. Les affaires de tapage nocturne, aussi présentes dans les dossiers SAC des communes, sont, ces dernières années, en augmentation dans les statistiques policières (449 faits de tapage nocturne enregistrés en 2019, +130 % par rapport à 2010). Par ailleurs, différentes infractions en matière de bruit (trafic aérien, bruit de voisinage ou diffusion de son amplifié) font aussi l’objet de sanctions administratives infligées par Bruxelles Environnement. Il est à noter que les sirènes des forces de sécurité sont également une source importante de bruit : celles-ci ont été classées dans le trio de tête des nuisances sonores ressenties par la population bruxelloise, d’après l’enquête réalisée par Bruxelles Environnement en 2017.
Au vu de la multiplicité des intervenants et de la diversité des problématiques traitées, une coordination entre les différents acteurs locaux, régionaux ou judiciaires qui préviennent, constatent, gèrent et sanctionnent (par la voie administrative ou pénale) ce type d’infractions apparaît plus que jamais comme essentielle. La collaboration de tous ces acteurs constitue une condition nécessaire afin de mieux prévenir, mais aussi de lutter plus efficacement contre ces faits, et ainsi d’améliorer le cadre de vie que partagent les résident∙e∙s bruxellois∙e∙s, les navetteur∙se∙s et touristes, ainsi que les professionnel∙le∙s qui y exercent leur activité.
Stratégie
Les acteurs de la prévention et de la sécurité en Région de Bruxelles-Capitale et les partenaires développent leurs actions et projets pour répondre aux mesures suivantes :
Réalisations
Appels d'urgences
En Belgique, il existe deux grands numéros d'urgence :