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Journée internationale contre l’Homophobie, la Transphobie et la Biphobie (IDAHOT)

17.05.2023

Belgique

Le 17 mai, c'est la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Un sujet qui reste d'actualité : une étude publiée par safe.brussels à la même date l'an dernier a montré que, bien que peu rapportées à la police, les violences et discriminations vécues par des personnes en raison de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité et expression de genre sont une réalité bien présente en Région bruxelloise. Ces différentes formes de violences peuvent être regroupées sous le terme « LGBTQIA+phobies ». 

Les LGBTQIA+phobies sont une réalité bien ancrée, mais malheureusement que peu rapportée à la police. 

Le saviez-vous ? 

  • En Belgique en 2019, 67% des personnes LGBTI disaient éviter souvent ou tout le temps de se tenir la main en public (selon une enquête de l'Agence de l'Union européenne pour les droits fondamentaux). 
  • Pourtant, en 2021, en Région bruxelloise, la police n'a enregistré que 41 PV relatifs à des faits liés à une discrimination homophobe (et à peine 35 en 2020). Unia a ouvert en 2021, pour la RBC, 30 dossiers liés à des discriminations sur la base de l'orientation sexuelle. Les chiffres 2022 ne sont pas encore disponibles.
  • À peine 8 affaires ont été encodées comme « homophobes » au Parquet correctionnel de Bruxelles en 2021 et sur les 9 affaires de ce type pour lesquelles le Parquet a rendu un décision, 8 ont été classées sans suite.


Les LGBTQIA+phobies sont pourtant bien documentées. L'association « RainbowHouse Brussels » récolte depuis 2019 des témoignages de victimes de faits LGBTQIA+phobes, en partenariat avec la Région bruxelloise (safe.brussels, via son Observatoire, et equal.brussels, la section du Service public bruxellois (SPRB) en charge de l'égalité des chances). Grâce à la relation de confiance qui existe entre cette association et le public-cible visé, en 2022, 52 signalements de faits de violence ont pu être récoltés. Les victimes n'avaient déposé plainte à la police que dans 4 des 52 situations rapportées. 

Les victimes expliquent cela par un manque de confiance envers cette institution (en particulier pour les personnes précarisées ou issues de minorités ethno-culturelles). Elles pensent aussi que le dépôt de plainte ne sert à rien, ont honte ou craignent que leur famille ou leur entourage (par exemple professionnel) n'apprenne leur orientation sexuelle suite à la plainte (« outing »).  

Aucune sphère de la vie quotidienne n'est épargnée

Les signalements récoltés depuis 2019 par l'association RainbowHouse Brussels et analysés par l'Observatoire de safe.brussels révèlent l'omniprésence des discriminations et violences liées à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre. 

  • Dans l'espace public et les transports publics, où les violences -- surtout verbales -- sont fréquentes. 
  • Dans la sphère familiale, où les mesures sanitaires ont mis en difficulté des jeunes confinés à domicile avec des proches acceptant peu ou pas leur identité de genre ou leur orientation sexuelle. 
  • Sur Internet, où le harcèlement homo/lesbo/transphobe est présent -- allant jusqu'à des menaces de mort. 
  • Dans la sphère professionnelle, enfin : comme Unia le note aussi, les expériences de discrimination, harcèlement et violence verbale sont bien présentes sur le lieu du travail pour les personnes LGBTQIA+. 

On relève aussi discriminations dans l'HORECA, l'accès au logement ou à des biens et services (taxi, magasins, médecin...). Enfin, certaines violences émanent de représentants des institutions : policiers, contrôleurs de la STIB, agent d'une administration communale...


Vous voulez en savoir plus ? 

Consultez l'analyse de l'Observatoire à ce sujet ;  
Vous êtes victimes de propos, gestes, actes violents ou discriminants en lien avec votre orientation sexuelle et/ou votre identité de genre ? 
La RainbowHouse est là pour vous entendre de manière anonyme et pour vous conseiller sur d'éventuelles démarches supplémentaires :
Sur RDV par SMS ou whatsapp : 0492/40.84.84.
Sur le site internet : http://rainbowhouse.be/fr/projet/signalement/
Unia et l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes (IEFH) sont aussi disponibles pour fournir une assistance - y compris juridique - gratuitement. 
En cas d'urgence, c'est le 112 qu'il convient toujours d'appeler pour joindre la police ou les services d'aide médicale urgente.

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