Un après-midi d'échange pour améliorer la détection, l'orientation et la prise en charge des femmes victimes de traite

L'ASBL PAG-ASA, a récemment organisé un événement intitulé "Un Après-Midi d'Échange en Vue d'Améliorer la Détection, l'Orientation et la Prise en Charge Spécialisée des Femmes Victimes de Traite". Cette initiative a rassemblé des professionnels de divers secteurs impliqués dans l'aide aux femmes et la lutte contre la traite. L'objectif de cet après-midi était de comprendre les défis rencontrés sur le terrain et de trouver des solutions pour permettre aux femmes victimes de la traite d'accéder plus facilement à l'aide spécialisée et à la procédure de protection. 

PAG-ASA : Une Association Engagée 

Depuis plusieurs années, PAG-ASA remarque un nombre alarmant de femmes victimes de traite qui ne bénéficient pas de la procédure de protection et d'assistance existant en Belgique. Cette réalité inquiétante se décline en deux constats : moins de femmes sont identifiées et signalées, et moins de femmes victimes choisissent d'entrer dans la procédure de protection et d'assistance après signalement. Pour répondre à cette situation, PAG-ASA a pris l'initiative d'organiser cet après-midi d'échange avec le soutien de safe.brussels. 

L'Échange en Trois Panels 

Cet après-midi d'échange a été structuré en trois panels thématiques, chacun abordant des aspects essentiels liés à la traite des femmes : 

1) "Les femmes en situation précaire : quels sont les obstacles à l'accès à l'aide ?" 
Ce premier panel a réuni des acteurs majeurs, dont Espace P, Oasis, et Sisters' House (BXL Refugees). Ils ont discuté des défis auxquels sont confrontées les femmes en situation précaire et des moyens pour surmonter ces obstacles. 

2) "Les femmes victimes de traite ont peur de parler aux autorités : mythe ou réalité ?" 
Le deuxième panel a abordé le délicat sujet de la peur des victimes de traite à s'exprimer devant les autorités. Les intervenants, notamment l'Office des Etrangers, ONSS Bruxelles, et la Zone de Police POLBRU, ont examiné la réalité de cette crainte et les moyens de l'atténuer. 

3) "Comment soutenir les femmes victimes de traite pour faire valoir leurs droits ?" 
Le troisième panel a mis en avant des acteurs engagés, tels que Casa Legal, Fairwork Belgium, et l'Auditorat du Travail de Bruxelles. Ils ont discuté des différentes manières de soutenir les femmes victimes de traite dans la revendication de leurs droits. 

Un Appel à l'Engagement Collectif 

Après chaque panel, le public a été invité à partager ses expériences et ses réflexions, favorisant ainsi un dialogue ouvert et constructif. L'événement a été un exemple concret de collaboration et d'engagement en faveur de la protection des femmes victimes de traite. 

Sophie Lavaux, directrice générale de safe.brussels, a souligné l'engagement de l'administration dans la lutte contre la traite et a clôturé cette journée d'échange de manière significative. 

Aujourd'hui PAG-ASA, et l'ensemble des participants ont pris un pas important vers une meilleure détection, orientation, et prise en charge spécialisée des femmes victimes de traite. Cet événement rappelle que la lutte contre la traite est une responsabilité collective, et que la collaboration entre professionnels est essentielle pour changer la réalité vécue par ces femmes vulnérables et plus généralement toutes les victimes de traite. Safe.brussels continuera de soutenir et de participer activement à de telles initiatives, car chaque action compte dans la lutte contre la traite et la protection des droits des femmes.