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Violences envers les métiers d'intérêt général : la nouvelle enquête de l'Observatoire révèle l'impact sur policiers, pompiers et agents socio-préventifs

08.08.2024

Safe.brussels publie les premiers résultats d’une analyse réalisée par son Observatoire sur la violence contre les métiers d’intérêt général

Les violences contre les policiers et les pompiers, qui font régulièrement la une de l’actualité, concernent aussi d’autres métiers plus socio-préventifs. C'est dans ce contexte que l’Observatoire de safe.brussels a entrepris une analyse approfondie des violences subies par les métiers d’intérêt général. Cette étude couvre non seulement les policiers et les services de secours (SIAMU), mais aussi des agents socio-préventifs communaux, tels que les gardiens de la paix, et régionaux, comme les gardiens de parc. Les premiers résultats de cette recherche jettent un éclairage sur le sentiment de sécurité des agents et sur son évolution pendant la crise sanitaire. 

Les policiers se sentent le moins respectés

Parmi les quatre professions étudiées, les policiers sont ceux qui se sentent le moins respectés par la population : trois policiers sur dix estiment n’être « jamais » ou « rarement » respectés. Ils se sentent aussi le plus en insécurité (1 sur 4 dit l’être « toujours » ou « souvent ») et se disent le plus exposés à la violence. Cependant, toutes les professions étudiées sont touchées par la violence verbale : plus de la moitié des agents rapportent en être victimes au moins une fois par mois. Les menaces et intimidations concernent environ deux tiers des policiers et un tiers des autres agents chaque mois. Quant aux violences physiques, elles affectent trois policiers sur dix, un gardien de parc sur cinq, un gardien de la paix sur dix, et un pompier sur sept au moins une fois par mois.

Une période de crise marquée par la tension

La crise du Covid-19 a exacerbé certaines tensions entre les agents et la population. Les mesures sanitaires ont suscité des mécontentements, et les agents ont souvent été perçus comme responsables de leur application, ce qui a parfois engendré des conflits. Cette situation a particulièrement affecté des segments de la population considérés jusque-là par les agents comme peu enclins à la violence, par exemple des individus issus de milieux socio-économiquement favorisés. Pour beaucoup des agents interrogés, la crise a amplifié une rupture avec l’« Autorité », ce qui a impacté tous les métiers assimilés à cette dernière.

« Le respect appelle le respect »

Les témoignages recueillis mettent également en lumière l’importance du comportement des agents eux-mêmes dans le maintien de relations cordiales avec les citoyens. L’amélioration des relations entre citoyens et autorités (et métiers vus comme les représentants) reste un sujet d’actualité et une priorité de travail pour safe.brussels. Pour ce faire, l’administration soutient des associations actives dans ce domaine et anime des groupes de travail visant à améliorer les relations entre citoyens et police, conformément à la Résolution du Parlement bruxellois du 18 décembre 2020.

Des initiatives concrètes pour améliorer les relations entre citoyens et forces de l’ordre 

Plusieurs initiatives soutenues par safe.brussels contribuent à répondre aux problématiques soulevées par l’Observatoire. Parmi celles-ci :

  • JES - Je kiffe Bruxelles : un programme qui propose aux policiers une formation de deux jours pour mieux comprendre le contexte hyper-diversifié de Bruxelles. L’objectif est de leur fournir des outils pour interagir de manière constructive avec les jeunes citadins, en favorisant une approche basée sur la coopération.
  • BeFUS (Belgian Forum for Urban Security)  : un projet bilingue et participatif qui renforce la confiance et le respect entre citoyens et autorités locales. 
  • AtMOsphères : porte un projet intitulé « Police et jeunesse : l’espace public comme lieu de vie et de sécurité » qui permet d’établir le dialogue entre jeunes et policiers pour apaiser les tensions dans l’espace public. Le projet inclut des formations sur les droits et obligations des jeunes dans l’espace public, ainsi que des animations dans les écoles et une permanence juridique gratuite.

Apprenez-en plus dans le rapportage CiPOL : https://safe.brussels/fr/nouveau-rapportage-sur-les-initiatives-existantes-en-region-de-bruxelles-capitale-visant-ameliorer

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