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Safe.brussels publie les résultats de sa deuxième enquête régionale destinée à sonder le sentiment de sécurité et la victimation des résidents, navetteurs et touristes à Bruxelles
08.07.2022Safe.brussels publie les résultats de la seconde édition de l’enquête régionale de sécurité (ERS) auprès des résidents, navetteurs et touristes en Région bruxelloise. Les résultats de cette enquête, menée en 2020, montrent que plus d’un tiers des résidents, un quart des navetteurs et 6 touristes sur 10 déclarent ne « jamais » ou « rarement » se sentir en insécurité sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. L’enquête montre toutefois un degré de sentiment d'insécurité plus important que dans l'enquête de 2018. Les sujets de préoccupation relevés en matière de sécurité sont liés aux incivilités, à l'environnement et à l'espace public. Les vols et les agressions sont les craintes les plus souvent citées par les différents publics.
L’Observatoire de BPS a récolté au travers de cette enquête des données relatives au sentiment de sécurité et à la victimation autodéclarée en Région de Bruxelles-Capitale au cours de l’année 2020, dans le contexte particulier du début de la crise sanitaire.
Sophie Lavaux, Directrice générale de safe.brussels: « L'amélioration continue de la sécurité et du sentiment de sécurité constitue une mission centrale pour Bruxelles Prévention et Sécurité inscrite dans le Plan Global de Sécurité et de Prévention. Les résultats de cette enquête guident notre travail dans la poursuite de l’objectif commun de ‘Vivre Bruxelles en toute sécurité’ puisqu’ils permettent de dégager certains messages concernant le sentiment, les craintes et les besoins des citoyens, ainsi que les faits dont ils et elles déclarent avoir été les victimes. »
Depuis 2018, Bruxelles Prévention et Sécurité réalise annuellement une enquête de sécurité en alternant une année sur deux le public-cible : les résidents, navetteurs et touristes, d’une part ; les entreprises de la Région de Bruxelles-Capitale, d’autre part.
Yves Bastaerts, Directeur général adjoint de safe.brussels: « Pour des raisons évidentes, l'année 2020 a représenté un tournant majeur dans le vécu des personnes. La pandémie de Covid-19 a eu des conséquences nombreuses sur de multiples aspects du quotidien. C'est dans ce contexte que l'avis des citoyens vivant, travaillant au sein de la Région de Bruxelles-Capitale ou ayant visité celle-ci a été sollicité. »
Un sentiment d’insécurité plus important qu’en 2018, mais des préoccupations similaires
Les résultats de l'ERS 2020 montrent que plus d’un tiers des résidents déclarent ne « jamais » ou « rarement » se sentir en insécurité sur le territoire de la RBC (un quart des navetteurs et 6 touristes sur dix). L’enquête montre toutefois un degré de sentiment d'insécurité plus important que dans l'enquête 2018. Les sujets considérés comme des problèmes importants en RBC sont, en 2020 principalement liés aux incivilités (ex. vandalisme, comportements irrespectueux), à l'environnement (ex. propreté de l’espace public, pollution, etc .) et à l'espace public (ex. insultes dans l’espace public, sécurité routière, etc.). Les vols et les agressions sont les craintes les plus souvent citées par les différents publics. Par ailleurs, on voit logiquement apparaître des craintes vis-à-vis de la crise sanitaire en 2020 (des craintes par rapport à la situation sanitaire ont été évoquées par 1 navetteur sur 10). Les peurs exprimées peuvent contraster avec les victimations déclarées par les répondants au sein desquelles les discriminations et le harcèlement dans l’espace public occupent une part importante (environ 1 répondant sur 3 pour les discriminations et 1 répondant sur deux pour le harcèlement dans l’espace public). Cela étant, les vols représentent tout de même également une part importante des victimations subies (plus d’un répondant sur 10).
Les faits de vols et d’agression sont plus fréquemment rapportés aux services de police
Malgré le travail mené par les différents acteurs sur l'importance du dépôt de plainte, une proportion importante des victimes ne fait pas cette démarche, particulièrement dans les cas de discrimination, harcèlement sexuel et violence psychologique (moins d’un tiers des victimes). Pour les faits de vols et d'agression (les deux faits les plus craints en RBC), les taux de plainte sont plus élevés (plus d’un répondant sur 2), comme déjà constaté dans l'enquête de 2018.
Des mesures de protection individuelles sont prises et des attentes envers les autorités sont formulées
Un résident sur trois a déclaré avoir pris des mesures pour protéger son habitation, comme c’était le cas en 2018. Une proportion moins importante des répondants (15% des résidents, 27% des navetteurs) a déclaré prendre des mesures pour se protéger individuellement (par exemple éviter certaines zones considérées comme à risque ou sortir accompagné(e)). En outre, parmi les attentes recensées, deux ressortent de manière plus prégnante : une présence plus importante des acteurs de sécurité dans l'espace public ; ainsi que l'amélioration du fonctionnement et de l'organisation de la sécurité en Région de Bruxelles-Capitale.
Un meilleur rapportage pour orienter les politiques
En termes de recommandations, sur base des constats établis, safe.brussels souligne l’importance de sensibiliser le grand public à l'intérêt de porter plainte et de solliciter une aide, mais aussi de faire connaitre les canaux et services disponibles pour effectuer ces démarches, via une communication claire des actions menées par l’ensemble des intervenants de la chaîne de prévention et de sécurité. Pour pouvoir adapter les dispositifs et les réponses, il est essentiel que les faits de victimation soient rapportés. Et en ce qui a trait à l’espace public, il faudra également mentionner la nécessaire appropriation de l'espace public par l'ensemble des usagers (en tenant compte des spécificités et besoins des groupes les plus précaires ou vulnérables), objectif important dans l'amélioration de l'image de la sécurité dans la Région. La réflexion sur la prise en compte des aspects liés à la prévention et à la sécurité dans l'aménagement de l'espace public de la Région est donc à poursuivre (notamment en se basant sur une approche multidisciplinaire du « Security by Design »).
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