Olista c’est le centre VIF soutenu par la Région bruxelloise

Notre ambition est de devenir le lieu de référence pour :
· La gestion des réponses face aux violences intrafamiliales ;
· L’information et le soutien des professionnels intervenant dans ce domaine.

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Historique du projet

En mai 2018, face aux défis de la prise en charge des violences intrafamiliales (VIF), un groupe de travail voit le jour. Cette initiative de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles, du parquet néerlandophone de Bruxelles et du Coordinateur régional VIF d'equal.brussels marque le début d'une réflexion régionale. L'objectif était clair : optimiser les échanges d'informations et renforcer la coordination entre les différents acteurs impliqués dans le traitement des cas de violences intrafamiliales.

Le projet pilote d’approche intersectorielle

En septembre 2021, safe.brussels lance, en collaboration avec equal.brussels, un projet pilote d’approche intersectorielle des violences intrafamiliales. Il ambitionne de structurer les liens entre acteurs de terrain, notamment dans les situations impliquant des enfants. Un groupe de pilotage est mis sur pied, réunissant 13 partenaires clés : services de police, parquets francophone et néerlandophone, maisons de justice, acteurs sociaux, juridiques, médicaux et associatifs. Cette diversité reflète la volonté des deux communautés d'apporter une réponse commune et coordonnée aux enjeux des violences intrafamiliales.

Vers un cadre juridique structuré : le protocole 458ter

Le groupe de pilotage élabore la première version d’un protocole de concertation de cas conforme à l’article 458ter du Code pénal, qui permet l’échange d’informations entre professionnels soumis au secret. Le protocole 458ter est pensé comme un outil concret pour améliorer la coordination dans le traitement des situations VIF.

Naissance du centre VIF et création du protocole PMS+J

En parallèle, safe.brussels initie fin 2022 les travaux pour la création du premier centre régional dédié aux violences intrafamiliales. Ce projet a deux objectifs :

  1. élaborer un processus de collaboration structuré pour le traitement intersectoriel des cas de VIF ; et
  2. mettre en place un espace physique sous la forme d’un centre inter- et multidisciplinaire d’accueil des victimes.

L'élaboration du protocole 458ter suscite une réflexion sur l'intégration du milieu associatif bruxellois. Des visites d'étude à Anvers et Liège permettent d'explorer d'autres dispositifs de partage du secret professionnel avec les acteurs psycho-médico-sociaux (PMS). Sur recommandation de l'ASBL Casa Legal, safe.brussels développe le protocole PMS+J (Psycho-Médico-Social + Juridique).

2024 : Olista voit le jour

En 2024, le centre VIF est officiellement inauguré sous le nom d’Olista. Son équipe se compose de sept professionnel·les : une coordinatrice, trois gestionnaires de cas et trois assistants administratifs.
Olista devient un espace de collaboration, d’écoute et d’innovation pour améliorer concrètement la réponse aux situations de violences intrafamiliales.

De nouvelles perspectives

Entre 2024 et 2025, Olista finalise les protocoles 458ter et PMS+J, prend en charge ses premiers dossiers, initie des partenariats et affine ses méthodes de travail. Forte des retours d’expérience, l’équipe identifie de nouvelles pistes d’action, comme la demande d’avis intersectorielle et la réorientation vers les services compétents, et travaille à l’actualisation du protocole PMS+J.

Olista : 4 orientations pour soutenir les professionnels

Olista est un service d’appui destiné aux professionnels confrontés à des situations complexes. Lorsqu’un dossier est confié à Olista, l’équipe procède à une évaluation des risques et identifie les besoins de la victime. L’équipe assure ensuite le suivi et la mise en œuvre de l’orientation choisie et coordonne les échanges entre tous les intervenants jusqu’à la clôture du dossier.

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Pôle psycho-médico-social et juridique

Le centre prend en charge le dossier et l’oriente vers le pôle qui réunit des partenaires des secteurs associatif, médical, psycho-social et juridique.

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Concertation de cas

Le centre prend en charge le dossier et l’oriente vers le pôle qui réunit le parquet, la police, les maisons de justice, et d’autres partenaires, issus de l’aide à la jeunesse et à l’enfance ainsi que du secteur associatif.

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Réorientation

Le centre ne prend pas en charge le dossier et le renvoie à la source en formulant des recommandations (actions à entreprendre, institutions à contacter...).

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Demande d’avis

Olista accompagne les professionnels sur les questions liées aux VIF, analyse les situations vécues et évalue leur criticité.

Objectifs du projet

L’objectif de ce projet collaboratif est de mettre sur pieds un processus et des outils pour la concertation.

A long terme, le projet vise la prévention de la violence intrafamiliale et la réduction de son impact individuel et sociétal grâce à une coopération intersectorielle intensive.

Pour cela, le projet vise à : Elaborer un processus de collaboration structuré pour le traitement intersectoriel des cas de violence intrafamiliale.

Futurs partenaires potentiels ?

En rejoignant Olista, les partenaires bénéficient :

  • D’une collaboration renforcée et coordonnée avec d’autres acteurs clés du secteur.
  • De l’opportunité de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des victimes de VIF.
Contactez-nous

Le projet regroupe des partenaires issus :

Des secteurs associatif, médical, social, juridique, de l’accueil, des zones de police bruxelloises et du parquet, unis contre les violences intrafamiliales...

Contactez nous

La violence est un moyen utilisé pour assurer le pouvoir sur l’autre. Il s’agit d’un rapport de force dans lequel l’un est sujet et l’autre objet.

Hanna Arendt, philosophe allemande

L’approche et la prise en charge des situations de VIF reposera sur le cycle de la violence

 

L’approche et la prise en charge des situations de VIF reposera sur le cycle de la violence

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Le cycle de la violence conjugale tente de dégager les processus répétitifs liés à la violence entre partenaires. Ce modèle explique en partie comment la victime est amenée à rester/retourner avec l’auteur.e malgré ce qu’elle subit dans la relation.

Ce cycle est composé de 4 phases distinctes qui s’enchaînent et forment une boucle de répétition dont l’intensité augmente au fil du temps, avec des violences de plus en plus marquées ainsi qu’un rythme qui peut s’accélérer.

Sur le schéma ci-dessous, vous trouverez le point de vue de la victime et de l’auteur.e pour chacune des 4 phases du cycle. La victime est représentée par la couleur verte, l’auteur.e par la couleur rouge.

Phase 1 : Le climat de tension

Du côté de l’auteur.e : tensions initiées par la personne violente à travers divers signaux (silence lourd, regard menaçant, irritation, augmentation des conflits, impatience de plus en plus présente, mise en avant des erreurs…).

Du côté de la victime: tentatives d’apaiser le climat de tension, de faire diminuer la pression. Elle doute d’elle-même et de ses capacités, elle craint de contrarier son.sa partenaire.

Phase 2 : L’explosion

Du côté de l’auteur.e : passage à l’acte en usant de comportements violents (verbaux, physiques, psychologiques, économiques, sexuels…) avec ou sans aide d’objets afin de libérer la tension qu’il.elle ressent.

Du côté de la victime : sentiments de peur, de honte, d’humiliation, d’injustice, de tristesse, de désespoir… Elle est désemparée.

Phase 3 : Les justifications

Du côté de l’auteur.e : discours visant à le.la déresponsabiliser de ses actes. Il.elle se justifie de diverses manières (minimisation, renvoi vers l’extérieur – « Tu n’avais pas à… », « C’est toi qui m’as mis.e à bout », « Je suis trop sensible »…)

Du côté de la victime : elle doute de ses propres perceptions et accepte les justifications de l’auteur.e. Elle se remet elle-même en questions, se sentant responsable de la violence subie. Elle croit que si elle change de comportement, la violence cessera. Elle peut aussi vouloir aider l’auteur.e à changer.

Phase 4 : La lune de miel

Du côté de l’auteur.e : il.elle se calme et exprime ses regrets. Il.elle fait des promesses et des cadeaux visant à se réconcilier avec la victime, ou bien il.elle tente de la culpabiliser en menaçant de se faire du mal (« Je vais aller voir un psy », « C’est la dernière fois » « Je vais me suicider si tu pars »…). Souvent, le contexte de rencontre du couple sera évoqué afin d’appuyer le lien privilégié existant entre les deux partenaires.

Du côté de la victime : le calme retrouvé l’apaise, elle espère un changement ou que les choses redeviennent comme avant, donc elle donne une chance (supplémentaire) au.à la partenaire. Elle peut aussi le.la soutenir, ou bien changer ses propres habitudes pour répondre à ses attentes.

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Victime, proche ou témoin de violences intrafamiliales (VIF) ?

En cas d’urgence, vous pouvez contacter :

La police au 101 ou les secours au 112
Le Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles au 02 535 45 42
Le Service d’Assistance Policière aux Victimes 

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Victime, proche ou témoin de violences intrafamiliales (VIF) ?

Pour une écoute et des conseils, vous pouvez également contacter :

Écoute violences conjugales au 0800 300 30
La ligne d’écoute du Centre de Prévention du Suicide au 0800 32 123
SOS viol au 0800 98 100

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Auteurs de violences intrafamiliales ?

En cas d’urgence, vous pouvez contacter :
La police au 101 ou les secours au 112 

Pour une écoute et des conseils, vous pouvez contacter :
Praxis au 02 217 98 70
Écoute violences conjugales au 0800 300 30
La ligne d’écoute du Centre de Prévention du Suicide au 0800 32 123

TEXTES LÉGAUX et documents stratégiques

Définitions des violences conjugales et intrafamiliales :

La circulaire des procureurs généraux COL3/2006 définit les VIF Lire ›

La circulaire des procureurs généraux COL 4/2006 définit, plus précisément, les violences dans le couple ou violences conjugales (VC) Lire ›

La convention d’Istanbul, ratifiée par la Belgique en 2016, définit plus largement les violences à l’égard des femmes dont les violences domestiques Lire ›

Documents stratégiques mentionnant l'importance d'une meilleure collaboration multidisciplinaire :

La Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, faite à Istanbul le 11 mai 2011, ratifiée par la Belgique le 14 mars 2016 et approuvée par la loi du 1er mars 2016 (la « Convention d'Istanbul ») Lire ›

La Note-Cadre de Sécurité Intégrale 2022-2024 (la « NCSI ») Lire ›

La Déclaration de politique générale commune au Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale et au Collège réuni de la Commission communautaire commune, législature 2019-2024 (la « DPR ») Lire ›

Le Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes 2020-2024 (Action 46) Lire ›

Le Plan global de Sécurité et de Prévention 2021-2024 (le « PGSP ») (Thématique 1, mesure 1.4) Lire ›

Etat des lieux des violences intrafamiliales en Région bruxelloise durant la pandémie de Covid-19. Mars-novembre 2020, Focus n°2 de l’Observatoire, février 2021 Lire ›

Le Plan d’action national de lutte contre toutes les formes de violence basée sur le genre 2021-2025 (le « PAN ») (Axe II) Lire ›

Contact

E-mail : olista@safe.brussels
Téléphone : 0490/68.63.81

Emergency calls

In Belgium, there are two main emergency numbers:

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